Pourquoi y a-t-il des guerres ? Nous accusons les grands décideurs de ce monde : de vouloir faire de l’argent, de défendre leurs propres intérêts au détriment de la population, pour plus de pouvoir, plus de domination. Cela est sûrement vrai. Mais accuser les bourreaux permet de se dédouaner, de s’autoriser à l’inaction, à l’impuissance.
Sauf que … les bourreaux ne peuvent pas agir sans victimes. Et ce ne sont pas les bourreaux qui vont s’arrêter d’agir de la sorte.
Alors oui, nous pouvons agir. Et c’est même à la victime d’agir. Comment ? En prenant conscience de la situation pour commencer. En réalisant qu’il y a quelque chose qui ne va pas, qui n’est pas acceptable. En faisant confiance à son ressenti, même si les mots extérieurs et les apparences peuvent nous induire en erreur. Revenir à son sentiment intime, qui nous donne des indications pour savoir comment appréhender la situation.
Et puis, comprendre pourquoi nous acceptons cette situation. Quelles sont nos croyances qui font que nous pensons que nous ne pouvons pas la changer ? Sont-elles fondées sur une expérience passée ? Sont-elles toujours d’actualité ? Et si nous remplacions cette croyance par une autre affirmation positive ? Qu’est-ce que cela nous ferait prendre comme décision ?
A nous de nous libérer de nos fausses croyances, à nous de nous libérer de notre impuissance, à nous de nous rendre notre liberté. Certes, il y a des phénomènes d’emprise qui existent. Et nous nous sentons dépendants : d’une personne, d’un travail, d’un système. Mais il faut se rendre compte que bien souvent, c’est l’autre qui a plus besoin de nous, que nous qui avons besoin de lui. Le système qui envoie de jeunes hommes à la guerre a besoin de ces jeunes âmes manipulables. Si personne ne se laissait faire, avec quoi feraient-ils la guerre ?
« Oui mais je n’ai pas le choix. »
Nous avons toujours le choix. Parfois les options sont toutes difficiles, mais nous pouvons encore choisir, selon nos valeurs.
Le plus souvent, nous nous enfermons derrière les barreaux de notre propre peur.
N’attendons pas qu’un geôlier extérieur vienne nous donner la clef, décidons par nous-même de nous libérer.
Cela demande un travail sur soi, sur nos envies, sur nos limites, sur notre appréhension de la réalité, sur nos rêves …
Mais qu’est-ce que cela vaut le coup ! Je dirais même que c’est le sens de notre vie. De nous épanouir, de fleurir, et d’offrir au monde la beauté de nos pétales, accompagnés par quelques épines peut-être pour se défendre, mais inspirés par un parfum qui se repend au-delà des effluves de nos croyances limitantes.
Que nous arriverait-il si nous nous donnions cette liberté ?
Il paraît que nous avons plus peur de notre lumière et de notre puissance que de nos failles et zones d’ombre.
Je viens de retomber sur ce texte que Nelson Mandela a repris de Marianne Williamson :
« Notre peur la plus profonde …
n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur,
Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites.
C’est notre propre lumière et non notre obscurité qui nous effraie le plus.
Nous nous posons la question…
Qui suis-je, moi, pour être brillant,
radieux, talentueux et merveilleux ?
En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?
Vous êtes un enfant du divin.
Vous restreindre, vivre petit,
ne rend pas service au monde.
L’illumination n’est pas de vous rétrécir
pour éviter d’insécuriser les autres.
Nous sommes tous appelés à briller, comme les enfants le font.
Nous sommes nés pour rendre manifeste
la gloire du divin qui est en nous.
Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus,
elle est en chacun de nous,
Et, au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière,
nous donnons inconsciemment aux autres
la permission de faire de même.
En nous libérant de notre propre peur,
notre puissance libère automatiquement les autres.″
Ref : https://toucherlessentiel.com/notre-peur-la-plus-profonde/ par Martine Duchene
Même si l’on ne croit pas à l’aspect divin, ce texte peut être inspirant, dans le sens où il nous invite à nous libérer de nos peurs, et à faire émerger ce qu’il y a de beau et de créatif en nous, pour le partager avec les autres.
Quel égoïste sommes-nous à ne pas vouloir faire profiter au monde nos talents, nos points de vue, nos idées ? Comment faire avancer ses idées si nous ne pouvons pas les partager, les confronter, en débattre ? Préférons-nous avoir raison dans notre coin, sans se confronter à la réalité ?
J’ai parfois l’impression que nous avons des cartes en main, mais nous n’osons pas commencer à jouer le jeu de la vie. Tel un cheval devant une barrière, nous faisons un refus d’obstacle. Alors que nous avons toutes les compétences et l’expérience pour y arriver. Il ne manque que la volonté. Et la volonté est parfois entravée par la peur. A nous de choisir l’envie à la place. L’envie de se dépasser, l’envie d’expérimenter, l’envie de progresser, l’envie d’apprendre, la curiosité de voir ce qu’il y a de l’autre côté de la barrière, l’élan enthousiaste d’avancer, la joie en bagage et le cœur ouvert, plein d’émerveillement dans les yeux et de surprises à vivre.
Et vous, quelles cartes avez-vous, que vous n’avez pas encore osé poser sur la table ?