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Conclusions confinement

Suite au confnement décidé par le président Emmanuel Macron le 16 mars 2020, qui pour l’instant est annoncé pour un mois (aujourd’hui nous sommes le 2 avril 2020), voici les réflexions/leçons que je peux en retirer :

Le besoin de solitude

Moi qui d’ordinaire suis très sociable et aime bien la compagnie des autres, je me rends compte qu’à force d’être dans une même pièce à plusieurs toute la journée, je ressens un grand besoin de me retrouver seule. Totalement seule, sans interactions extérieures, sans devoir répondre à des demandes, sans être influencée par des discours, des bruits, des émotions, des tensions d’autres personnes. Il est nécessaire d’avoir une bulle de repos au calme. Je me rends compte du souffle que cela me procure au moment de la sieste quand tout est calme, que personne ne me demande rien, et que je peux juste être à l’écoute de moi-même, tout simplement. Ouf !

Le besoin de nouveauté

Au bout de quelques jours le moral tombe sans trop comprendre pourquoi. On a tout, on a à manger, on est au chaud, on n’a pas de problèmes. Et pourtant… alors qu’est-ce qui manque ? Puis après quelques coups de fil passés à des amis, une collègue, la famille, ça va déjà mieux ! Nous avons besoin d’interaction avec des personnes extérieures, qui nous font prendre du recul sur notre situation, nous apportent des nouvelles données, nous racontent d’autres histoires. Le cerveau se sent à nouveau oxygéné. L’ocytocine remonte. Le besoin de partage est finalement très fort, pour se sentir moins seuls, moins isolés. Nous sommes tout de même des êtres grégaires et nous ne pouvons pas aller contre notre nature.

Je rêve également de partir en vacances, de marcher en forêt, de découvrir d’autres horizons. Nous sommes aussi des êtres d’exploration, nous aimons la découverte de nouveaux endroits, car tels des pionniers cela doit nous procurer le sentiment de domination d’un nouveau territoire, de la découverte de nouvelles sources de nourriture. En restant au même endroit, on a l’impression de stagner, de descendre dans l’échelle sociale et de réduire les probabilités de trouver de la nourriture nouvelle (dans nos gênes ce doit être inscrit dans le sens nourriture fruits et légumes, mais aujourd’hui ce peut être aussi nourriture intellectuelle et spirituelle).

Le besoin de sécurité dans le temps

Beaucoup d’angoisses sont générées par le fait de ne pas savoir combien de temps cela va durer. Si on nous avait dit : « ça va durer 1 mois c’est sûr et pas plus », on aurait pu se détendre, s’organiser en fonction, faire avec, pour ce temps défini et connu. Mais l’incertitude qui règne fait que nous ne savons pas s’il faut adopter un comportement de prise sur soi pour un temps court, ou une vraie routine pour un temps long. De même l’incertitude au niveau financier est également une source d’anxiété : les petits patrons ne savent pas s’ils vont avoir des indemnités et si leur boîte va survivre, les employés ne sont pas 100 % sûrs que leur demande de chômage partielle sera acceptée, etc … Cela distille donc une anxiété de fond qui malgré les moments de détente perdure en arrière-plan, gardant le corps et l’esprit sous une légère tension fatigante sur le long terme. L’Homme a donc besoin de savoir que tout va bien se passer, qu’il aura un toit et de quoi se nourrir, pas seulement aujourd’hui mais aussi demain, et après-demain pour ses enfants. Ce besoin d’être rassuré est très important. Il est en corrélation avec la sécurité intérieure de l’individu. Or dans cette situation cela ne dépend pas de lui, pas de son travail, de ses actions, mais des décisions extérieures des autorités en fonction des évolutions d’un virus indépendant. Ce non-contrôle de sa vie est terriblement anxiogène.

Pour parfaire à cette situation le maître mot est la confiance.

Certains pourront la placer en Dieu ou mère Nature ou tout autre représentation divine. En l’Homme aussi, en la Science pour certains. Peu importe, il s’agit d’économiser ses forces en remplaçant le stress par la confiance. Car au moins cela génère du bien-être sur le moment, rend possible le repos. Et ainsi, si jamais plus tard il faudra agir, nous aurons les forces de le faire.

Le besoin de justice

Avoir assez ne suffit pas. On veut que ce « assez » soit proportionnel aux efforts que l’on a fournis. Si on a juste assez alors qu’on a énormément donné de sa personne, investi, travaillé, ce « assez » est trop peu.

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