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Revenu universel et spiritualité

C’est le moment d’entamer un nouveau cycle. Depuis quelques années déjà le monde s’y prépare. Nous sentons que nous arrivons à la fin d’une ère. Mais ne soyons pas tristes, c’est le début d’une nouvelle chose ! A nous d’écrire le récit de la suite. C’est donc le moment de rêver, de faire des hypothèses, des suggestions.

Et si nous tentions une nouvelle voie, où nous pourrions permettre à un certain nombre de personnes de s’élever spirituellement ? Je ne dis pas que tout le monde pourra le faire. D’ailleurs tout le monde n’en n’aura probablement pas l’envie. Mais pour ceux qui le souhaitent, mettons en place les conditions pour que ce soit réalisable !

Qu’est-ce que ça veut dire s’élever spirituellement ?

En fait pour moi c’est simplement continuer la marche de l’évolution de l’espèce humaine. Grâce au feu, nous avons pu cuire nos aliments. Grâce à l’agriculture, nous avons pu faire des réserves de nourriture pour se protéger de la famine hivernale. Grâce à la forge, nous avons pu fabriquer des armes pour nous protéger et nous défendre. Grâce à l’écriture, nous avons pu transmettre nos avancées aux générations d’après. Grâce à l’éducation, nous avons pu élever le niveau de réflexion de la population. Grâce à la sécurité sociale et à la médecine, nous avons pu soigner la plupart d’entre nous. Enfin, les congés payés et la semaine de 35H nous ont permis d’accorder plus de temps aux loisirs, à notre famille, en gros à notre épanouissement personnel.

Quelle est l’étape d’après ?

Jusqu’ici nous avons fait en sorte de palier à nos besoins primaires de nourriture, santé, sécurité.

Pour moi l’étape d’après est la créativité.

La créativité est le chemin de l’épanouissement de soi, du projet, de la surprise, vers la beauté.

Et la beauté est un des moyens d’accès à la spiritualité (dixit James Redfield, Eckhart Tolle, Fabrice Midal et bien d’autres. Et surtout dixit notre propre expérience à tous).

Et je trouve que pendant le confinement nous avons vu combien les gens sont créatifs ! Rien qu’à voir le nombre de sketchs sur internet (car l’humour est aussi une forme élevée d’intelligence). Et aussi d’idées pour occuper les enfants, faire des cours ou du travail à distance, s’entraider, fabriquer des masques, …

Et qu’est-ce qui a permis aux gens d’être ainsi créatifs ?

Ils avaient du temps.

Et aussi ils avaient (pour la plupart), la sécurité financière (par le chômage partiel ou l’aide pour la garde d’enfant, …).

Ainsi ils n’étaient pas préoccupés. Ni par l’avenir, ni par la fin du mois (en tout cas au début).

Leur esprit était libre, désencombré.

De plus ils étaient reposés.

Pas de transport en commun 2h par jour, pas de courses pour être à l’heure à la sortie de l’école, pas de bouchons pour aller aux multiples rdvs de la journée.

En sécurité, reposés, avec du temps. Et là paf, de la créativité sous toutes ses formes !

Alors comment passer de l’état d’avant covid-19 (comme certains le disent avec beaucoup d’humour sur internet, « BC » « Before Coronavirus »), à l’état d’après ?

Qu’est-ce qui nous empêchait jusqu’ici d’aller vers plus de créativité et de spiritualité ?

C’est simple, l’autre jour je suis retournée au bureau pour seulement une journée. 1H de route aller, 1H de route retour. Puis de la concentration intense pendant plusieurs heures. Même si le contenu de ma journée de travail m’a beaucoup plu, car j’ai la chance de faire un métier que j’aime, eh bien le soir j’étais épuisée. Et ce n’était qu’une journée. En temps normal c’est cela plusieurs jours d’affilée, plusieurs semaines continues. Tu m’étonnes qu’on soit fatigués d’habitude !

Et fatigue égal stress, réactions émotionnelles plus très en accord avec la réalité, donc possibilité de prendre des mauvaises décisions, rapports humains plus compliqués, seuil de tolérance réduit, etc … Est-ce cela le combo gagnant de la rentabilité ?

Je n’en suis pas sûre… Et alors ce n’est sûrement pas la recette de l’épanouissement collectif (si tant est qu’il y en est une).

Par contre on pourrait essayer autre chose.

Tout d’abord s’enlever le stress de la fin de moi, de la rentabilité, par un revenu universel d’existence, basé sur le Smic. J’ai fait un lapsus révélateur, j’ai écrit fin de « moi » au lieu de « mois ». Ça en dit long …

C’est au final ce qui a été expérimenté pendant ces deux derniers mois. Et alors les sceptiques qui ont peur que les gens ne fassent plus rien, qu’avez-vous vu ? De mon côté j’ai trouvé les gens plutôt actifs, entreprenants, productifs. Peut-être pas toujours dans le sens économique du terme. Les avancées ne sont parfois pas visibles tout de suite (surtout sur le chemin spirituel). Les liens entre les familles et amis ont pu se renforcer. On réapprend à découvrir nos enfants en passant plus de temps au quotidien avec eux. Et du temps qualitatif, pas du temps épuisé en fin de journée pour donner le bain, faire les devoirs, préparer à manger … De mon côté j’ai aussi pris le temps de longs échanges par mail avec des amies, ou par téléphone. Cela a ouvert à des conversations plus approfondies, plus personnelles. Pas simplement le « Ça va ? Ça va. » rapide parce qu’on n’a pas le temps de développer.

Ceci aussi est un volet important de l’élévation de notre espèce. Le lien aux autres. Le lien véritable, authentique. C’est-à-dire à l’écoute, en observation du réel, en acceptation et en tolérance.

Fini les apparences, les mensonges, le qu’en dira-t-on. Arrêtons le bal masqué (sans mauvais jeu de mot vu les circonstances) !

Pour en revenir au revenu universel, cela fait longtemps que la monnaie n’a plus son équivalent en or. Cela fait longtemps que l’on imprime des billets sortis de nulle part pour renflouer les banques par exemple. Par contre les citoyens doivent rembourser avec du vrai travail l’argent fabriqué de toute pièce.

Et si nous utilisions ces subterfuges d’une autre façon ? Je laisse le soin aux économistes dont c’est le métier de voir comment ce revenu universel serait possible. Ou alors juste expérimentons le concept et voyons ce que cela donne !

Si la plupart d’entre nous avaient cette sécurité financière, au moins pour avoir le minimum (un appartement, de quoi faire des courses et s’habiller), avec la certitude que cela va durer dans le temps, on enlèverait déjà là une grande part d’anxiété. Les gens pourraient prendre le temps de trouver leur passion, avant de s’engager dans une activité. Car au fond je pense que beaucoup d’entre nous auront une activité professionnelle malgré tout. Sauf qu’ils seront à leur place, à celle qu’ils auront choisie. Et s’ils se trompent ils pourront faire plusieurs essais avant de trouver. Et ainsi ils accompliront leur tâche avec plaisir. Et quand cela est fait dans de telles conditions, je ne doute pas de l’efficacité et de la rentabilité d’une telle entreprise (s’il faut continuer de parler en ces termes pour être comprise, ou du moins entendue dans un premier temps).

Et si la plupart d’entre nous font un peu d’activité, peut-être sera-t-elle mieux répartie entre nous tous, pour permettre de travailler moins.

Développons également le télétravail comme cela se fait en ce moment. Faisons en sorte que nos villages français se repeuplent d’enfants, avec des boulangeries, avec une vie. C’est si triste aujourd’hui de voir tous ces volets fermés et ces panneaux à vendre. Alors qu’avec une bonne connexion internet, nombreux seraient les parents qui pourraient travailler de chez eux, dans une maison à la campagne. Ainsi l’île de France se viderait un peu et les routes se désengorgeraient. Donc moins de temps de transport, soit moins de fatigue, et au passage moins de pollution, donc plus de beau temps et un meilleur moral !

Il ne tient qu’à nous d’amorcer ces changements.

Nous avons la chance de vivre cette seconde renaissance. Osons faire le premier pas ! Prenons ce risque de cette nouvelle relation à nous-même, aux autres, à notre Terre.

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