Qu’est-ce qu’une croyance ?
C’est une proposition de façon de voir le monde. C’est un angle de lecture de ce qui nous entoure, de ce qui nous arrive, de ce que l’on vit.
Nous façonnons ces croyances à partir de notre éducation, de ce que l’on lit, de ce que l’on entend, de la société et de la culture dans laquelle nous grandissons, mais aussi des expériences que nous vivons.
Et parfois, certaines expériences, certains ressentis, certains vécus nous font douter d’une croyance, et la remettre en question. Nous pouvons alors choisir de changer de croyance, ou non.
L’important n’est pas tant de savoir si cette croyance ou telle autre est la Vérité absolue ou non. La Vérité universelle n’existe pas en soi, le monde est perçu à travers la subjectivité des sens de chacun, et des sens que chacun y met.
On peut ainsi débattre pendant des heures, échanger des paroles et arguments vains pour essayer de convaincre quiconque de sa propre croyance. Si l’autre personne à qui l’on s’adresse a choisi d’adhérer à une croyance contradictoire à la nôtre, et qu’elle ne ressent pas le besoin d’en changer, vous pourrez trouver toutes les preuves qui sont valides pour vous, cette personne n’y accordera aucun poids. Et cette personne ce peut être vous aussi parfois.
Ce qui fait bousculer, changer une croyance, c’est l’expérience, le ressenti qu’une personne va en avoir. Tout à coup son système de pensée ne tient plus avec cette nouvelle donnée. Soit cette expérience est assez forte pour la pousser à changer, dans le sens qu’elle touche directement son centre de valeurs, ce à quoi elle tient plus que tout. Soit cela ne concerne que sa périphérie et dans ce sens le plus facile pour elle sera de nier cette expérience plutôt que de remettre en cause tout son système de pensées.
Donc finalement, plutôt que de perdre du temps à déblatérer et à confronter les croyances de chacun, où personne n’est prêt à changer son point de vue, puisqu’il n’en n’a en réalité pas besoin … nous devrions plutôt nous concentrer sur les actions que ces croyances engendrent. Quels comportements découlent de telle ou telle croyance ?
Est-ce que les décisions, les choix pris par rapport à ces croyances engendrent quelque chose de positif pour la personne et pour son entourage, pour sa communauté, pour la société dans laquelle elle vit ?
Est-ce que grâce à cette croyance la personne se sent épanouie, légère, heureuse ? Est-ce qu’elle diffuse de la joie autour d’elle ? Est-ce qu’elle la partage avec les autres ? Est-ce que les personnes qui la côtoient se sentent bien avec elle, grandis ?
Certaines croyances engendrent un sentiment de peur. Est-ce que cette peur est constructive ? Est-ce un signal d’alerte qui nous met en garde sur une situation, et nous permet donc de réfléchir à des options possibles de solutions, et donc à rentrer dans l’action pour se préserver d’un danger ? Si oui, il faut l’utiliser comme telle. Mais normalement une fois l’action entreprise, la « peur signal » devrait disparaître.
Ou bien est-ce que cette croyance engendre un sentiment de peur permanent, latent, diffusé au quotidien ? Sans solutions possibles, nous laissant dans l’impuissance ? Est-ce que conserver cette croyance nous fait du bien à long terme, ainsi qu’à notre entourage ?
Il convient alors de questionner ses croyances : quelle est leur origine ? A quoi nous ont-elles servi jusque-là ? Est-ce qu’elles sont toujours d’actualité ? En avons-nous encore besoin ? Ou par quelle autre croyance pourrions-nous remplacer celle qui est obsolète ? Qu’est-ce que cela nous apporterait à nous-même et autres ?
A vous de jouer en répondant honnêtement à ces questions !